La meilleure façon de marché ...

On reprend 3h de cours dans les dents et on va essayer d'aller voir quelques marchés d'Incheon.

La bonne nouvelle, c'est que j'ai (enfin) trouvé un moyen pour repérer les bus.

On connaissait l'appli de messagerie kakaotalk, quasiment incontournable en Corée. Et bien kakao&friends ont fait des petits : un lot d'appli de navigation et de transport, dont la miraculeuse kakaomap, qui me permet de partir sans filet :D

Un must have vu qu'il est impossible de trouver le moindre plan de bus, qui sont pourtant si pratiques : il y en a des dizaines dans toutes les directions, on peut vraiment aller partout sans aucun soucis. La recherche se fait en caractere coréens, donc j'ai le droit de reprendre toutes mes notes pour les visites à venir, mais je veux la même appli en France !

Une connexion internet le temps du calcul d'itineraire (mais y'a du wifi partout en Coree), et tout est expliqué, y compris le trajet complet du bus, histoire de le prendre dans le bon sens, et des adresses de points d'intérêts.

On commence par le marché Singi.

Je ne sais jamais où ils commencent et où ils finissent... Au détour d'une rue, paf, du monde !

J'esquive avec beaucoup de difficultés et un gros effort de volonté les dizaines de stands de poulet frit, et j'essaye le 팥죽 Pat jouk, porridge aux haricots rouges. Servi avec du sucre à ajouter ?

Et quelques galettes : la plus connue est au kimchi, mais j'aime bien celles avec les feuilles de sésame aussi.

Il font des dizaines de petits gateaux à base de farine de riz, mais je ne sais que trop bien qu'aucun n'est vraiment sucré, et comme j'ignore ce qu'il y a dedans ...

Là non plus je ne suis pas sûre du contenu, d'ailleurs. De quoi soigner plein de trucs, je suppose.

Et puis je voulais aller voir le marché de rue de Bupyeong qui est aussi tout près d'un marché souterrain. Sauf que je me loupe sur la station de métro. Pour ma décharge, en coréen les noms sont proches.

C'est pas le tout la technologie, si l'humain n'a pas envie de suivre les conseils prodigués...

Du coup, j'ai le choix entre faire demi tour, vu que j'ai avance un pu le temps de réaliser le problème, et reprendre le métro ou bien marcher. Mais marcher en revenant quand même sur mes pas, j'ai pas envie. Et puis y'a l'air d'avoir un joli parc là-bas...

Bref, j'ai fait autrement.

En continuant dans la mauvaise direction (quitte à devoir reprendre les transports, autant rentabiliser), j'arrive à Bugaesan.

Ho, du houblon sauvage ... j'en ramènerais bien, mais la douane va pas aimer.

Je n'arrive pas a trouver d'info dessus, mais il y a un mémorial et les montagnes sont truffées de tombes et petits tumulus.

Je me fais doubler par un jogger dans la montée. J'ai déjà les courbatures dues à ce matin, c'est pas bon signe.

Partant de l'hypothèse qu'on ne s'amuse pas à faire un si beau chemin de balade sans qu'il se rende de l'autre côté, je marche.

Mais l'autre côté de quoi, au juste ?

Même hypothèse pour ce chemin, let's go. Il est tout mignon, non ?

Tiens, quelqu'un a changé le niveau de difficulté du jeu.

Je finis par sortir du parc/montagne pas très loin du fameux marché Bupyeong initialement visé. Juste un peu de marche, encore, et on y est.

Un petit tour dans le marche sous terrain. C'est surprenant au debut, mais dès qu'ils ont une intersection tres grande (et vu leurs routes, c'est courant), il y a un marché sous-terrain en dessous. 

Quasi impossible de trouver un passage piéton au dessus, du coup, faut le savoir.

Les marche underground sont spécialisés pour les vetements, chaussures, maquillage et smartphones, globalement.

Comme on a vu que j'avais de bonnes chaussures aujourd'hui, je remonte du cote du marche de rue.

Je me demande pourquoi ils vendent des gros cure-dents à côté du ginseng...

Les étals sont similaire a celui de Singi : on trouve de tout, des cotons-tiges au poisson frais. Beaucoup de poisson, surtout comparé au peu de viande. Ça peu se comprendre vu la géographie du pays : vu que la seule frontière terrestre est un gros champs de mines, c'est quasiment une île. Le pays n'est pas tres grand, environ 100 000km² avec 70 ou 80% de montagnes, et presque 2500km de littoral. Forcément, les produits de la mer forment une bonne base de l'alimentation, et tout ce qui est importé est plutôt cher.

J'en profite pour acheter des fruits, qui sont sans doute ce qui me manque le plus en ce moment. Les coréens n'ont pas vraiment de desserts : quand le repas est fini, ils prennent autre chose ailleurs, des fois une grignote salée, des fois un café/thé glacé et une glace. Mais le dessert en soi, c'est pas ça. On a vu que les gâteaux pâte de riz sont quasiment neutres en terme de goût. Et les fruits sont rares, parce qu'excessivement chers : sans même parler des pêches vendues à l'unité le prix du kilo en France, quelques pommes et c'est déjà 5.000wons. Je mange, et bien, au restau pour ce prix là. Mais tant pis, une corbeille de pommes et une de kakis, ça me fera mon goûter et des snacks pour les derniers jours. Et puis ça me désintoxiquera des glaces aux haricots rouges...

Pourquoi les fruits sont si chers ? J'ai eu peu de réponses claires. A priori, les 4 saisons tres tranchées rendraient difficile la culture régulière des fruits. Mais certains endroits sont pleins de fruits, pourtant. Les fruits coréens sont un tout petit peu moins chers que les importés, mais restent quand même chers. Équilibre du marche oblige, je suppose. Les gros fruits juteux sont vendus à l'unité et sont plus des cadeaux que des aliments de consommation courante.

Un coréen me dit que les intermédiaires se rincent tres largement, aussi. Les acheter directement au producteur serait encore un peu moins coûteux.

M'enfin, Incheon en terme d'agriculture, c'est pas trop ça ... 

Je pensais avoir le temps de retourner à l'hôtel pour un petit break, mais c'était sans compter ma balade improvisée : juste 10min pour mettre mes pauvres pieds dans l'eau froide et on remet le couvert pour 2h30 de taekwondo de plus.

Aïe.