samedi 27 octobre 2012

Les posts suivants sont archivés en "Premier round" et correspondent au voyage de 2012

vendredi 26 octobre 2012

Parlons un peu du système d'adresses en Corée.

Une adresse, c'est à peu près au format : <nom du batiment> <numéro d'étage> <un 'dong'> <un numéro - un numéro> <un 'gu'> <nom de la ville>

La plupart du temps, on n'a pas le nom du batiment (qui ne sert de toute façon à rien, puisqu'il est rare qu'il soit affiché). Le 'gu' est en gros un arrondissement, un gros quartier. Le 'dong' un quartier de ce quartier. Le premier numéro est commun à tous les batiments du bloc. Le deuxième est propre au batiment en lui-même.

Mon tout est la cache au trésor des pirates : seules les personnes qui savent où se trouve l'adresse recherchée savent s'y rendre.

La vérité, c'est que ça m'a pris une demi-journée pour réaliser que je n'y arriverais pas et qu'il n'y a qu'une seule solution viable : s'installer dans un café avec une grande enseigne bien visible et appeler pour que quelqu'un vienne vous chercher.


Si j'avais eu un guide digne de ce nom, je l'aurais su avant : pour avoir eu le Lonely Planet entre les mains, c'est une des premieres choses indiquées dedans. Le Petit Futé, il va rester ici (parcequ'en plus, il ets lourd !). Sans compter le fait qu'il soit mal écrit, les critiques d'un goût douteux, blindé de coquilles et de fautes, il est à peu près inutile : les cartes sont trop superficielles pour servir à quoique ce soit, on parle d'endroits (très peu d'endroits, en plus) sans les indiquer sur une carte quelconque, les horaires ne sont pas à jour, la plupart des numéros renvoient en fait à l'office de tourisme (de Séoul, quelle que soit la ville concernée). Oh, et la plus grande ligne de métro, la nord-sud la plus importante ... la moitié de trouve dans la reliure du milieu ... totalement inutilisable.

"Le sanctuaire machin : ouvert du lever du soleil jusqu'à la nuit. Pour s'y rendre, prendre le bus devant la station de train. Sinon, on peut marcher depuis le temple chose". (je cite, à peu près).

D'une part, l'endroit à des horaires, comme partout, bien écrits et bien affichés. D'autre part ... un bus ? genre, heu ... je le tire aux dés ?

mercredi 24 octobre 2012

Transports

Les transports en Corée, et surtout à Séoul.

Un plaisir. Surtout quand on vient de Paris, avec son système absurde, trop cher et malpratique.

Le métro sur Séoul : boulet-proof.

Les lignes sont numérotées et colorées (la couleur des correspondances est indiquée lors des annonces audio), mais également les stations : nom en coréen, en anglais et un numéro.
Un peu comme dans certains hopitaux, il suffit de suivre la ligne colorée le long des murs de la station pour arriver à la bonne ligne. En plus des terminus sont indiquées les "grandes" stations, les populaires ou touristiques. Si on a réussi à se rater avec tout ça, on voit en plus directement que la rame va dans le sens croissant ou non : les panneaux avec le nom de la station (et son numéro), indiquent également ceux de la station précédente et suivante, avec une flèche sur la suivante.

Sur le quai, on a un aperçu du temps d'attente, avec la position de la prochaine rame aux stations précédentes. Un petit avertissement quand la rame quitte la station immédiatement précédente, puis quand elle arrive en gare. (et on peut encore en avoir un dans le train, à l'arrivée aux stations)

Ce sont ces jingles qui blessent ... enjoy :


L'ensemble est d'une propreté surprenante : si les spots sont vrais, les rames sont désinfectées, astiquées et passées au steamer Bellemare tous les soirs.

Du wifi, des annonces en anglais, des équipements en cas d'incendie et de problèmes chimiques, des toilettes à toutes les stations (nickel qui plus est), pas de tourniquet : les passages sont ouverts tout le temps, si on fait les choses correctement ça va super vite, sinon des petites portes se ferment et ça prend des plombes. Avantage : le passage est généralement fluide, pas de ralenti aux heures de pointes, et tous sont reversibles (easy rush hour again).

Niveau tarif : on paye des frais d'entrée, en fait (1050 wons à Séoul). Après, le tarif dépend de la distance parcourue (pas ces ***** de zones, yippeeh !). A savoir que le plus cher que j'ai réussi à faire devait être de 200 wons ... Le moins cher étant de 0, puisque pour les trajets courts, c'est payé par les frais d'entrée.

T-money :



Cette petite chose fort pratique permet de prendre tous les transports, et également de payer certains taxis, voir même dans certains magasins. Fonctionne aussi à Busan (peut etre ailleurs, j'ai pas testé) mais ne peut pas y être rechargé ! Moi qui l'avais consciencieusement vidée avant de quitter Séoul ...

Le métro de Séoul souffre du même mal que celui de Paris : par sa conception, les trajets ne passant pas par le centre de la ville sont difficiles à effectuer. Mais ... le système de bus compense ce problème assez bien. En plus, les correspondances bus-métro-bus-bus etc sont gratuites pendant un certain temps. Il faut juste badger à l'entrée du bus, ça affiche 0. Ne pas oublier de badger à la sortie, sous peine de payer des frais supplémentaires à la prochaine validation ... genre 800 wons ? Un scandale, je sais.
Si on n'a pas de carte ou de t-money, on paye le tarif fixe en entrant, et on va où l'on veut.
Il y a des passages très régulierement; heureusement car il est assez rare que les horaires soient affichés, ou qu'il y ait des affichages de prédiction en temps réel.

Si vraiment vous y tenez, vous pouvez toujours prendre un taxi. Même principe : frais "d'entrée" (2200 wons), puis après un certain temps/distance, le compteur s'enclenche. C'est pratique pour aller à une adresse précise, à condition qu'ils la connaissent (et on a vu que les adresses ...). Pour les hôtels, le mieux est de les appeler et de leur passer le chauffeur.

Avec un permis international, on peut louer une voiture et conduire en Corée. Bon courage.
Je bénis mon absence de constance à ce sujet, qui m'a fait commencer les démarches trop tard pour l'obtenir : j'aurais été tentée de conduire. Au delà du fait que les feux soient à l'américaines (après le carrefour, c'est déstabilisant) et les boites automatiques, les gens conduisent n'importe comment. Moins pire que la Tunisie, mais pas terrible. Surtout les taxis ... limités à 60, les gens roulent à 90 et les taxis à 120. A part sur l'île de Jeju, où ça vaut le coup, paraît-il, je déconseillerai à quiconque de conduire ici.

Arirang Taekwondo

Succès sportif, à nouveau : deux heures et demi d'entrainement, ça fait du bien. Le dojang s'appelle Arirang (comme le chant tradtionnel), assez facile d'accès -surtout depuis le Inside hotel ;), et se trouve facilement (mais les instructions sont en coréen sur le site (dans une image donc non traduisible par un outil automatique)


L'endroit est assez sympa, on peut avoir des cours partculiers ou en groupe, avec des classses spécifiques pour les débutants. L'anglais est assez hésitant mais il y a beaucoup d'expats et une population majoritairement féminine (ce qui change un peu).


Message d'interêt public :

How to go to arirang taekwondo club

Exit number 1 at the Sookmmyung station (women university), line 4
Once outside, keep walking the same way for approx. 200m : you'll see a SK gas station.
Very few bulding later, the dojang is at the 4rd floor of what is currently a Peugeot car exposition store. This could change very quickly in korea, so just keep your eyes open, your head up and look for the sign : a taekwondo kicking man and arirang written in hangeul.


 
Merci au maître Sang-Eun Jin.

mardi 23 octobre 2012

Culture Coréenne

Aujourd'hui il fait beau :) Un peu frais à cause d'hier, mais c'est pas plus mal. Le programme, c'est touriste et shopping, alors rien de passionnant ...

Okay ... je dois vous faire un topo sur la k-pop, donc. Non pas que ça m'enchante, mais faut bien, quand même.

Je n'écouterai pas la musique traditionnelle coréenne toute la journée, mais ca reste assez mélodieux, et audible. La Kpop ... Y'a des gens qui viennent en Corée rien que pour ça, rien que pour la pop Coréenne. Et les dramas, aussi.

Ca envahit peu à peu le reste du monde, ce qu'ils appellent la vague coréenne, Hanllyu. Il fallait s'y attendre, après la lubie japanisante. Les deux cultures sont suffisament proches pour que les standards soient les mêmes, le temps perdu à apprendre à manger du poisson cru sans frémir n'est pas perdu puisqu'il y a aussi des sushis et des makkis, et en plus la langue est plus facile. Sans compter qu'y venir est moins cher que d'aller au Japon (pas dur), ça et le reste, ça a tout pour plaire à nos ados.

Moi ... comment dire ... j'ai l'impression qu'on a téléporté les 90's en 2012, et qu'on leur a fourni tous le matos actuel en leur disant "Eclatez vous les gars". Et encore, les 90's ... faut voir les costumes.


Par exemple, lui c'est PSY. Une star ici. Récemment, il a pondu un tube qui est interdit de séjour sur ce blog : je l'entends entre 3 et 5 fois par jour, quand j'ai de la chance. Ca peut être plus. On ne compte plus les remix (et il apparait dans chacun d'eux, en plus), les pubs comportant cette musique, c'est de la bouillie, ça tient du lavage de cerveau tellement c'est partout.

Comme déjà indiqué, ils raffolent d'émission type "american teen idols", ils ont la leur : K-pop star . On m'a expliqué que la plupart de ces "artistes" passaient par des écoles privées pendant des mois, et sortaient de là avec leur premier single, après avoir ingurgité la danse, la mode, éventuellement un peu de la musique etc. Leur contrat avec tous les publicitaires et les radios, leur tube envahit littéralement l'atmosphère.

Les résultats :


 
Ca fleurit de boys bands ridicules, avec des chorégraphies à l'acide parcequ'il faut faire original, ou alors on fait du Mickael Jackson like. On a droit à tous les coups au break "élan musical", ou alors à un semblant de rap. Ils ont quelques groupes de "vrai" rap, mais le niveau est pas terrible.

Les filles ne sont pas en reste, les pauvres. Le stéréotype d'ado petite-fille est entretenu à l'extrème, pendant qu'elles se tremoussent dans des mini-jupes ou tentent des chorés lascives ... en restant dans un espace maximum de 50cm carrés au sol, j'ignore pourquoi. Notez que ça ne tient pas qu'à la Kpop : au festival de musique du monde, j'ai eu le désespoir de regarder des étudiantes d'espagnol chantez Besame Mucho et Morena de Mi Corazón en pietinant sur place, dans des tenues impecs toutes noires et avec un petit claquement de castagnette bien en rythme une fois de temps en temps. Les tenues sont moins rétros ou émos que celles des mecs, mais ont un sens de la pudeur étrange : il est impossible de trouver un col en V ici (sans parler d'un décolleté ... encore qu'il soit vrai que de ce côté là, les asiatiques ne soient pas très bien servies), mais j'ai un maillot de bain plus couvrant que la plupart de leurs shorts et mi-jupes.

Les femmes tentent de se trouver un état intermédiaire, parfois. En dehors de la petite fille en ternaire (mine boudeuse, imitation de la crise nerfs en tapant du pied par terre ou honteuse je-tente-de-me-cacher-derrière-ma-franche) et de l'ajuma, grand mère ridée assise sèche comme un coup de trique, regard perçant et qui ne bouge pas de son tabouret en balaçant des ordres et des piques acérés, à qui on ne répond surtout pas et on obéit parceque c'est grand-mère. Sportive, éduquée, travailleuse. Arriver à une existence en dehors de l'état de mère ou d'épouse, elles ne doivent pas avoir la vie facile tous les jours. Mais la tentative de devenir une femme d'affaire occidentale est toujours là, toujours.

Surtout : tout pour ne plus ressembler à une coréenne. Les affiches et clips pour les cliniques de chirurgie esthétique ... avec soldes pendant leurs rares vacances, quand les demoiselles n'ont plus que leurs cours à domicile et plus à sortir. Le paraître, surtout chez les jeunes, fait des ravages : paraître occidental, se balader avec des cups de café affichant leurs marques, cheveux teints (n'importe quelle couleur sauf ce noir), les t-shirts en anglais etc. Ca va être un carnage dans quelques années, quand les chirurgies plastiques approximatives auront vieilli, ainsi que les habitudes alimentaires déplorables qui s'installent.

La musique reste un son commercial qui sera oublié la semaine prochaine, mais qui est diffusé partout en boucle et à toute les sauces le temps du contrat, jusqu'à un écoeurement qui n'a pas l'air de venir facilement chez les jeunes coréens (et parfois les moins jeunes). Du consommable, un fléau ici.

Une moyenne de deux smartphones par personne, plus une tablette. Au moins. D'ailleurs, si quelqu'un veut une coque avec des oreilles de lapin, ou de la fourrure, des paillettes, un revetement gluant, fluo ... ou un mélange de tout ça, c'est maintenant qu'il faut demander. Un des nombreux exemples de la notion d'excès dans à peu près dans tout. C'est comme s'il n'y avait que deux états possibles : enfant ou adulte. Immature ou homme d'affaire : des ados habillés et coiffés de telle façon que je n'arrive même pas à savoir que ce sont des garçons (et dit par moi, ça a du sens), et costume armani. Débutant ou expert : photos smartphones des paysages (la photo Ipad, y'a du level) ou équipement pro complet, avec le stocks d'objectifs.

Un exemple frappant : la rando. Les coréens en sont très friands. Bon ... quand le pays ressemble à un dont créateur a oublié la règle élèmentaire de terraformation avant de lancer sa partie de SimCity, avec plus de la moitié du territoire constitué de montagnes, dont la plupart classée Parc National, protégée, reserve UNESCO etc., ça peut se comprendre. Tout le monde marche, ici. C'est la sortie du dimanche (comme j'ai déjà pu le constater). Le commerce de matos de rando est donc fleurissant ici, impossible de ne pas trouver son bonheur. Mais la mode pantalon de haut montagne et haut UnderArmor dans le métro, ça surprend. Et s'ils sont (sur-)équippés pour la vraie rando de montagne, comme ceux que j'ai pu croiser à Jirisan, ça tourne simplement ridicule lorsqu'ils partent pour une simple balade avec l'équipement complet. Le tour du lac à Sokcho ? Une balade de quelques kilomètres de plat bitumé, ombragé ... est-il vraiment necessaire d'avoir les bâtons accrochés au sac ? La ballade en amoureux sur la plage ? Idem. En plein soleil, avec les sous-pull et Kway, oui.

Le vélo ? On a un Vlib rouillé, ou un VTT dernier cri en carbone, la tenue moulante en polymère imprononçable, les gants, casques aérodynamique, etc, etc.

C'est ça, ou rien. Quand on commence, on ne doit plus ressembler à un amateur, c'est comme ça. Il faut ce qu'il faut, alors on va jusqu'au bout, même si c'est le bout du risible. On montre qu'on peut, et qu'on a les moyens.

Cette fracture est partout, que ce soit dans la musique, les manières, etc. Quand on connait l'histoire du pays, on peut comprendre un peu. Il n'y a pas si longtemps que le pays a vraiment commencé à se mettre debout, et le fait bien trop vite : point aberrant dans toutes les courbes de croissance sociale ou economique, ça commence à peine à se tasser. Il y a ceux qui ont connu "l'avant", si différent, et ceux qui ne l'ont pas et ne comprennent pas / ne veulent pas comprendre.

Tout le monde souffre également du manque de racines évident de ce pays pourtant si vieux, mais si souvent envahi, au patrimoine si souvent brulé et pillé, avant d'être restauré pour subir de nouveau le même sort. Le "pur coréen", l'historique, le traditionnel, tout ça a une valeur très très particulière. Arriver à conserver ça tout en se ruant vers l'avant, avec une américanisation prononcée ... Pas facile. Sans compter le problème fondamental de l'occident : l'egocentrisme. Impossible de l'éviter si on souhaite réellement s'occidentaliser, mais le souhaite-t-on réellement avec un passé chargé par Confucius ?

Les jeunes ne sont pas les seuls à être tiraillés constament, bien que ce soit le plus  voyant. Cependant, il y a visiblement un malaise chez les plus âgés également : il suffit de voir les costumes armanis froissés en fin de soirée, la démarche oscillante, la voix forte mais la bouche pâteuse. Non seulement les coréens ne tiennent pas bien l'alcool, mais en plus ils ne semblent pas en avoir envie.

J'aimerai pas être dans  les familles au moment de la crise d'adolescence.

lundi 22 octobre 2012

Il peut pas faire beau tous les jours

Ca devait arriver ...

Hier, en rentrant sur Séoul, la lune avait une magnifique couleur ocre. Et non, ça n'annonce rien de différent en Corée : aujourd'hui, le ciel s'ouvre et toute la pluie tombe sur moi.


 Que mon sweat ne soit pas étanche, je m'y attendais. Mais que mes chaussures de rando le soient si peu, ça me déçoit. C'est juste un peu de ... ah ... j'ai pas les pieds dans l'eau en fait, j'ai les pieds sous l'eau. Ok. Ca explique.

Je lâche l'affaire rapidement et retourne à l'hôtel, trempée après quelques minutes seulement. Café télé, ça ira pour aujourd'hui.

A propos de l'hôtel : un peu de pub.


Le Inside Backpacker Hotel. Station Hyewha, ligne 4. Pas cher, bon anglais, super ambiance et de très bons conseils sur à peu près tout. Dans un quartier assez animé le soir, mais pas trop bruyant. Très facile d'accès, et permettant d'aller partout en eu de temps.

Et juste à côté :

Pas fait exprès, je jure. Y'en a pas tant que ça, en fait, plutôt beaucoup de salle de lan. Ceci étant ... le terminator salvation est un excellent mange pièces, dans la plus pure tradition ^^ (et je connais quelqu'un qui va acheter tekken tag team)

L'idée pour le matin était d'aller visiter le quartier français, mais c'est remis à plus tard à cause du temps. Cependant, pour l'aprem, je dois me bouger : j'ai rendez-vous au musée ...

Bon. Retour en arrière : dans l'avion pour venir, j'ai rencontré le professeur Jong-Chan LEE, président d'un institut d'histoire(-ish). Très gentil monsieur, on avait refait mon itinéraire par le menu, il m'avait conseillé plein de choses et, étant de Gyeongju, il m'avait dit qu'il me ferait visiter sa ville, ainsi que me mettre en contact avec des amis qui pourraient m'heberger.

En partance pour Jeonju, je lui avais écris un mail à ce propos, mais il l'avait eu trop tard et je crois qu'il s'est mis à culpabiliser ... depuis, j'ai le droit environ chaque jour à un coup de fil pour savoir où je suis, si tout va bien, si j'aime la nourriture etc. On s'est encore raté pour Gyeongju, vu que mon planning change avec le vent et que le sien est très chargé. Finalement, on a réussi à planifier un repas sur Séoul : rendez-vous au Centre d'Art de Séoul. Comment expliquer poliment au monsieur que je suis un bidule qui aime les beignets et prendre en photos les écureuils ? Let's go anyway.

Contrairement à mes craintes, pas de visite de musée ; un café, le tour du centre d'art (Who's your favorite classic singer in France ? hummm ... en voila une question qu'elle est bonne) et un resto coréen, à ma demande plutôt qu'occidental, tant qu'à faire. Il commande donc à son envie : je ne sais pas quel dérivé de makkoli et une galette faite avec des algues (vue la couleur) et des huitres et fruits de mer dessus. Yummy ...

Note to self : il existe donc au moins une manière de cuire les cailloux qui ne les rendent pas définitivement immangeables. Le problème reste de pouvoir retrouver les paramètres de l'expérience, ce qui s'annonce délicat.

Il m'emmène faire un tour dans le quartier français finalement, et un thé, avant de se séparer. Trop gentil, et une super soirée au lieu d'un autre épisode de série.



dimanche 21 octobre 2012

... mais c'est déjà bien d'y penser ...

... et je pense que demain matin,
j'aurais du mal à me lever ...

Jour 2 à Sokcho.


Après l'eau, les montagnes: Seoraksan.
Comme le gars de l'hôtel m'a fait un itinéraire tout tracé hier, je décolle pour y passer la journée, avant de revenir sur Séoul.

J'avais initialement prévu d'y rester la nuit, et une jolie randonnée, mais ça fait partie des branches coupées de mon itinéraire : je suis trop juste sur planning (je savais que j'aurais dû prendre le mois complet, pourtant ><). Même avec mes plans élagués, j'ai déjà dû abandonner certaines visites, et je ne veux pas être en stress pour mon retour. Too many things to see, so little time ...
Et puis je n'ai qu'une confiance limitée dans ma capacité réelle de marche en terrain difficile, en ce moment. On fera ça la prochaine fois, tant pis.

Du coup, je me restreins à l'itinéraire des balades de quelques kilomètres, pour les visiteurs "courants".

On est dimanche ... les gens qui ont un week end viennent faire leur balade en famille ... l'entrée ressemble à celle de Disneyland.

Vu les foule qui s'y deversent, je suis toujours surprise de l'état des parcs ici : les chemins de balades, comme ceux de randos d'ailleurs, sont bien pensés, bien entrenus, super propres malgré les points de vente de snacks réguliers (encore que les coréens semblent assez respectueux sur ce point), bien balisés et il y a des panneaux d'informations sur les points à voir, ainsi que sur la faune et la flore. Y'a un boulot et un effort de conservation très impressionnants.


Y'a un téléphérique qui emène à un des points d'observation les plus élevés,la forteresse de Gwongeumseong. A savoir : arrivée à 10h, le premier ticket dispo est pour 15h. Eh bah comme ça, ça définit bien l'ordre dans lequel je commence les visites :)




On commence par aller à Biseondae.





Ensuite, direction la chute d'eau de Biryong.



Bavez un peu les gars

On m'avait dit que c'était beau en cette saison (couleurs d'origine, j'ai rien touché)


Et enfin, l'heure du téléphérique.

A Séoul, au parc de Namsan, y'avait aussi un télépherique, mais c'était faisable à pied. Là ... pas vraiment.

Une fois dans la nacelle verrouillée, ça me revient soudain : pourquoi y'a si longtemps que je n'ai pas pris un de ces trucs, que je deteste pas uniquement parcequ'ils saccagent le paysage ... j'en ai surtout une peur panique ><

C'est suffisament stupide pour que je l'oublie régulièrement : de tous les gens dans cette nacelle, même réunis, je suis sans doute celle ayant le plus de connaissances sur les capacités de ces engins, la physique et leurs contraintes, les marges et autres joyeusetés. D'autant que les specs de tous les élèments étaient affichées en gros en bas, pendant qu'on patientait... Seulement ... le gros problème de la notion de panique, c'est qu'intrinsèquement, elle se contrecarre royalement de ce qu'apporte la pensée carthésienne. J'ai moins peur de sauter à l'elastique que de monter avec cette chose.

Je serre les dents et attends que ça passe, en essayant de ne pas me rendre ridicule pendant la montée. C'est toujours pire que la descente, et je n'ai plus le choix de toute façon.


Une fois en haut :


Le rocher à touristes (qui remplit mon quota de gens sur photos pour aujourd'hui, non ? ^^)


Hier, on voyait Seoraksan depuis Sokcho, aujourd'hui on voit Sokcho depuis Seoraksan.


Mettons fin au suspens : ma reservation a pu être étendue, donc j'ai une guesthouse pour ce soir (et une bonne en plus). Mais la nuit en spa, c'est marrant aussi. On se refait 5h de bus (pour 2 prévues, super) et on revient à Seoul.

Soyons fous : pizza !
Bon... pas assez de sauce tomate, ça manque de fromage, pas moyen d'avoir de l'huile piquante mais on a des pickles (des pickles ?!) ... mais ça ressemble à une pizza, c'est servi dans un carton à pizza, ça fait office de pizza.

samedi 20 octobre 2012

J'ai rien prévu pour demain ...

Sokcho, ville portuaire au nord de la côte Est de la Corée. Près presque 5h de bus depuis Séoul (embouteillage pour  en sortir pendant des plombes).
 Arrivée à la guesthouse The House Hotel. Toutes les critiques sont dithyrambiques, et de toute façon, c'est le seul backpacker hôtel de Sokcho. J'ai pas de nouvelles pour ma résa, mais ayant envoyé le mail à près de minuit ...

Evidemment, c'est complet. Mais je peux avoir une chambre avec un lit double, si ça ne me dérange pas ? bah ... pourquoi ça me gènerait ? Basculement de confort assez agréable. Et puis j'apprécie de retrouver l'ambiance. On peut voyager et loger pour presque rien avec les spas et en laissant son sacs en consigne, mais on est toujours tout seul. Là, 10 minutes après mon arrivée, j'ai un plan de la ville plein d'instructions, trois restaus conseillés, le planning de demain tout tracé, des consignes simples et les infos pour aller où je veux, et j'ai déjà croisé du monde. En plus du confort habituel (cuisine thé & café, petit dej le matin, wifi, salon commun etc), celui-ci propose en plus des vélos. La plupart mériterait une bonne révision, mais à cheval donné ...

20 minutes après mon arrivée, je suis sur un vélo pour une balade autour d'un des deux lacs de la ville. Comme on peut avoir un plan et une boussole, et rater quand même un gros lac, je m'y efforce pendant quelques temps, puis finis par être obligée de le trouver.


Superbe balade, d'environ une heure, tout autour du lac de Yeongnangho. Au loin, à l'ouest, les montagnes Seoraksan. J'irais demain, mais juste un petit tour, pas de rando complète.

Parceque je sais que mes lecteurs aiment les animaux ... (bien cuits avec du sel, ça ne compte pas)



Le soleil se couche de plus en plus tôt, mais il fait un temps superbe. L'automne est vraiment une très bonne saison pour venir ici, et j'aurais eu beaucoup de chance sur la météo : la seule pluie que j'ai vue date de Jeonju maintenant ; j'ai pris le bus au moment où elle arrivait et suis revenue après son départ.

La ville est toute mignonne, avec son bord de mer et les montagnes en fond de paysage. La température est juste parfaite, je suis à vélo et tout va bien, c'est les vacances, plus que jamais.

Après le rythme des repas 6.30, 11.30, 17.30 du temple, avec les bols de riz et légumes à volonté (et qu'est-ce que j'en ai mangé ...), le style snacks autoroute et gateaux à heures zarbs a du mal à passer ... faut absolument que je me recale, je vais pas pouvoir continuer à faire 5 repas par jours pendant longtemps :D Parceque malgré tout, à 5h, j'ai faim ><

Avant de retrouver l'hôtel par miracle (absolument aucune idée de comment j'ai réussi ce coup-là, ni par où je suis passée), je passe à la gare reserver mon billet pour demain : le dimanche soir, tout le monde rentre sur Séoul, ce serait dommage que je sois coincée ici sans chambre et que je laisse vide celle reservée à la capitale. D'ailleurs ... en fait non, j'ai encore merdu : j'ai une chambre à partir du 22, mais le 21, demain, je ne dors nulle part ?

Gyeongju

Fini le temple, direction Gyeongju, ancienne capitale du royaume de Silla. Cette ville est un musée à ciel ouvert, et particulièrement chargée d'histoire.

Mais moi, les musées ... j'en ai ma dose des palais, des sanctuaires et des temples. Et il apparait que je n'ai pas de guesthouse pour ce soir. J'appelle celles que je connais sur Séoul, et tout est plein. Oups :) En même temps, c'est le week-end, c'est un peu prévisible.

Je marche dans les rues de Gyeongju, fais un petit tour dans le marché. Je vais voir le parc Hwangseong.


Oh, la statue du commandeur, du General Kim Yusin (l'unificateur du royame de Silla)

Je ne peux pas partir sans avoir vu au moins Seokguram ? Dans la montagne, une grotte a été creusé et abrite un immense bouddha de pierre. On remonte donc dans les montagnes.


Photo pas de moi, le site est classé (patrimoine mondial UNESCO) et protégé : une grande vitre empèche de pénétrer dans la grotte et les photos sont interdites, même sans flash


Le paysage alentours est magnifique, alors que je redescends avec le soleil couchant.


Avant de partir, parceque je suis une touriste alimentaire :


J'ignore combien de base pain brioché plus haricots rouges existent ici, mais toutes sont différentes et délicieuses ^^

Bus pour rentrer sur Séoul : 4h de trajet. Parfait, je vais pouvoir dormir un peu dedans. La télé diffuse du baseball : ici, les coréens en sont fans, c'est assez amusant. Je comprends toujours pas bien toutes les règles ... mon mouvement préféré reste quand le batteur rate la balle et la prend dans l'épaule ou le ventre :D (ça a l'air douloureux). Ou alors quand les attrappeurs se loupent complétement et s'étalent ... Sur le trajet, on a droit à une pause alors je teste ce que donne les aires d'autoroute coréennes ... pas mieux qu'en France, on s'en doutait.

Reprise du trajet pour arriver à 11pm à Séoul : fin du baseball et ... ooooh, un drama ! Ca aussi, ils aiment beaucoup. Et ils en ont des tas, de ces amour, gloire et beauté en rafale. Même sans comprendre la langue, je sais que c'est naze, c'est dire. Les fondus au noir de cette langueur et longueur, sur les visages sur-expressifs voir des superpositions d'images, je pensais ça interdit depuis fort longtemps.

Un petit tour dans une salle info pour tenter de mieux planifier ma nuit de demain, et je tente une nouvelle expérience : dormir dans les JillJimBan (les spas, en fait). On m'avait dit que c'était faisable, mais je pensais qu'il s'agissait d'un usage détourné. En fait pas du tout : c'est prévu pour. Il y a des tarifs pour la nuit, les salles de repos que j'avais vues entre les hammams servent de grands dortoirs : on a un petit matelas et un oreiller, et on peut y rester tant qu'on veut. Ca a l'air d'être le dernier endroit où l'on cause, ou où l'on peut s'isoler, ou passer une soirée entre jeunes amoureux. Pour la moitié du prix d'un lit en dortoir dans une guesthouse (déjà pas très cher), c'est à dire au minimum le quart d'une chambre minable dans un hôtel, on peut y rester jusque 24h, avec des restaus, accès aux bains et une grande télé. Tiens, encore un carton ici : les shows façon "american idols". J'ai l'impression qu'il existe une chaîne qui diffuse ça en permanence, c'est pas possible autrement. J'ai aussi l'impression qu'on a raté un paquet de clonages de Mickael et d'être revenu dans les années 90'.

 Il va falloir que je fasse un post sur la K-Pop ... en attendant, boules-quies et dodo. C'est presque aussi confortable qu'un vrai ondol, et personne ne sonne le gong à 4h du mat'.

vendredi 19 octobre 2012

Golgusa


Four days ago ...



Un dernier adieu à Busan, et hop, dans le bus pour Gyeongju (cette fois c'est la bonne).
Reservation pour ce soir un peu particulière : je passe les trois prochaines nuits au temple de Gulgusa.
Particularité du temple : il s'agit du quartier général du Sunmudo, art martial basé sur le Seon (zen coréen). C'est également le seul temple où un art martial est pratiqué, en fait.



Programme du templestay :
  • réveil à 4.am pour les chants du matin à 4.30am (et il faut bien la demi heure pour monter la colline et arriver jusqu'au temple dans le frais matin).
  • Méditation et ChiGong pour saluer le lever du soleil, puis petit dej.
  • On retourne se coucher au lieu de profiter du temps et du paysage, jusqu'à 8.30am : premier cours de sunmudo.    
  • Puis les 108 salutations et méditation, ou thé avec le maitre, ça dépend des jours.
  • Repas again, avant de reprendre : tir à l'arc en fonction des jours. Premier essai : René aurait honte de moi. En même temps, les arcs sont très différents et la technique étrange pour moi. Mais rien n'empèche le bleu fatal sur l'avant-bras. La séance suivante, un autre maître nous montre une autre technique, qui me réussit beaucoup mieux. On m'apprendra plus tard qu'il s'agit de la technique pour initier les enfants, mais qu'importe ? Il faut bien commencer, et les résultats redeviennent plus constants. La volée dans la cible, ça fait du bien à l'égo (même si je dois viser environ un métre plus haut et plus à droite que ce que je touche ... ?).
  • 3pm : travaux communautaires, entretien du temple etc.
  • Repas à 5.30 pm, puis retour des chants et dernier entrainement de sunmudo.
  • 10pm, il faut dormir, parcequ'on recommence le lendemain :D

Il fait un froid impossible avant le lever du soleil, et j'ai quelques problèmes à suivre les chants. Cependant, je note avec satisfaction que je n'ai pas tout oublié de mes connaissances d'enfance en astronomie, bien que certains constellations me paraissent étrangement placées :) (Orion n'a jamais été aussi haute ...).

Après ces quatres jours, je quitte le temple pour visiter Gyeongju. Bonne nouvelle : mon genou, qui me faisait souffrir le martyr depuis quelques jours va beaucoup mieux. Tant mieux pour la suite, mais dommage pour le sunmudo, pour lequel mes performances auront été loin d'être satisfaisantes.

J'ai pas tout perdu : je me suis découvert un goût que j'ignorais pour le tofu grillé, et j'ai quelques recettes coréennes qui attendent d'être testées.


mardi 16 octobre 2012

Busan, et de l'eau

Programme de la journée : rien. Nib, nada. Et cette fois je m'y tiens !

Petit dej, just as planned.

Je ne peux pas dire que ce soit le meilleur croissant que j'aie jamais eu, mais honnetement, il surpasse la moyenne. (et j'adore ces boules au riz et aux haricots rouges ><)

Deuxième jour à Busan, mégalopole surchargée (pire que Séoul, pour le coup). Coincée entre la mer et les montagnes, j'ai l'impression que le développement de la ville pose problème. Ca construit de partout, alors que c'est déjà plein, et les embouteillages sont monstrueux.



Un bon nombres de zones sont assez laides, trop industrialisées, mais bon, ça reste le plus gros port de Corée (ça se voit d'ailleurs). Et à côté de ça, il y a des jolies plages et des endroits un peu préservés.

Bidule à la plage.
Mode über-touriste enclenché : chaussures sur l'épaule, crème solaire et balade dans le sable, les pieds dans l'eau.



Une passante me dit qu'on ne peut pas se baigner (interdit ou déconseillé ? mystère). Il y aurait des méduses. 

Je continue la balade jusqu'à une autre plage, et bricole un repas en route, sur le marché aux poissons. 

Pour vous changer des écureuils, un ... heu... oiseau marin (ce que je peux être une bille en ornithologie, moi ><)

La plage Hundae, beaucoup moins enclavée (pas mal de vent, du coup) et très mignonne. L'assistante au centre de renseignements des touristes me regarde comme si j'étais cinglée : "Mais ... l'eau est froide !". A part ça, et le fait qu'il n'y ait pas de surveillance sur la plage, aucun soucis pour la baignade. C'est pas très chaud, mais largement acceptable pour faire une petite nage et se sècher ensuite sur le sable. Je tente de lutter contre mon bronzage camionneur, et passe une bonne heure à bouquiner. Le temps est superbe.


En fin d'aprem, je re-tente un spa. Cette fois, un plus touristique,, avec tout bien écrit en anglais (dans un de ces buildings sans fin auquel je ne me fais pas, avec leurs étages différenciés).

Cuisson du Bidule à la coréenne.
Prendre un bon bidule en croûte de sel. Le rincer soigneusement à l'eau claire.
Le plonger dans l'eau minérale bouillonnante aux sels minéraux et cuire pendant 40 minutes.
Sortir de l'eau, rincer à l'eau fraiche et faire suer 40 minutes en hammam, sauna, sur charbon, sur ambre jaune, sur cristaux de sel, dans une ... heu... pyramide à angle à 52° pour maximiser la captation de l'énergie universelle ? heu ... ok. 
Rincer abondament à l'eau froide, et replonger dans l'eu bouillonnante jusqu'à l'heure de la lessive.

Attention : lorsque le bidule est cuit, il a été fait état d'une soudaine envie de viande. N'approcher qu'avec la plus grande prudence.


Finalement, y'a du monde à cet hôtel. On sort faire un barbecue ensemble : plus de viande, plus de bière, plus de soju, plus de viande, plus de soju, plus de ... etc.

Après un repas assez violent, les autres français veulent absolument aller boire un verre. Mais pas dans 120dB. Je perd mon temps àleur expliquer que ça ne va pas être possible. En gros, les types de soirées après le repas, ici, sont : aller prendre un café et une glace, un whiskey et de la compagnie féminine pas très desinteressée, ou bien des cocktails dans des bars quasiments aveugles avec la musique à fond. Le verre sympa après le repas se prend dans le restau où on mange, pas ailleurs. Sinon, il faut acheter la bière et retrer la prendre à l'hôtel, mais personne ne veut en entendre parler.
Après un certains nombres d'échecs (et apparement, je suis la seule à avoir appris à m'excuser en coréen), d'entrée-sortie dans des bars à hôtesses ou des endroits hors de prix, on finit dans un bar à musique. Prévisible.

dimanche 14 octobre 2012

Busan

Premier jour à Busan (arrivée hier de nuit, dans les bouchons).

Visite du temple Boemeosa : un des plus grands, si j'en crois les guides. Certains pavillons n'ont jamais été repeints, ça donne une ambiance très diffèrente.


J'arrive au moment où la cloche sonne, alors y'a du monde partout. En même temps, c'est aussi dimanche aujourd'hui. Note pour les lecteurs : c'est entre autres pour ça que y'a pas grand monde sur mes photos. Au delà du fait que je m'efforce d'éviter les turistes sur mes photos, il faut également signaler que moi je suis en vacances, mais que le reste de la Corée, non. Y'a une cérémonie prévue, mais dans un peu plus de trois heures, alors je ne reste pas.



Mon plan est d'aller à l'île Tae-jong-dae. En descendant à la station, les sorties indiquent le marché Jagalchi, le marché aux poissons.


En plus, c'est le festival Jagalchi. J'ai peur de rien, assiette de hue, sushis coréens (sashimi, en fait). Vu que les poissons nagent à côté et le nombre de clients, je doute subir quelque contre-coup que ce soit. Le patron, dont je fait le bonheur en venant à une de ses tables, veut absolument me servir ça avec du soju, mais ça va aller. C'est un peu noyé dans la sauce piquante, mais plutôt sympa. Dans une grande feulle de je ne sais pas trop quoi, très goûtu.


Je finis par arriver au parc de l'île. Je visite juste un peu : le parcours fait quelques kilomètres et j'ai encore mal partout. Il y a bien un petit train, mais il est bondé ... dimanche, faut pas oublier. 


Je vois enfin la mer ! Quelques falaises, genre 150m de haut.



Après ça, un tour au Spa à côté. Sauf que ... je n'ai pas la moindre idée de ce qu'anonce les tarifs. Apparement, le premier c'est la douche. Je prends le deuxième, sans savoir ce que c'est. Une bonne heure dans des salles plus ou moins chauds, notament un endroit avec des cristaux ... du sel, je crois. Tout chaud, petit massage perso de mes pieds avec ... trop bon.

Retour vers le centre ville de Busan. Je vérifie à la banque que je peux continuer à être une touriste  inconsidérante, et je m'en retourne vers mon hôtel. Y'a pas grand monde, c'est tristoune, alors je retourne dans les ruelles bricoler un repas. Je commence à avoir testé à peu près tout ce que je voulais aux échoppes de rue.

Je devais tester les hofs (combien de temps j'ai cherché ce mot dans le dico ... ><) mais il est encore un peu tôt, la plupart sont encore fermés. J'arrête donc de remettre à plus tard ma visite à cette chaine si populaire en Corée ... 


Pas mauvais. Je dois y retourner demain, au ptit-dej, quand il leur restera des croissants.

Toujours personne dans l'hôtel en rentrant, je passe en mode télé (ufc, j'aime l'américanisation) & makkoli (un alcool de riz léger, très sympa). Avec des pommes. Parceque j'aime la tête des vendeurs à qui je les demande dans un coréen plutôt bon. Merci talktomeinkorean.com. Maintenant, il va falloir que j'apprenne le nom des autres fruits ...


Banques coréennes pour les étrangers

 Le matos de camping ayant fait un trou dans les travellers trop peu nombreux à cause de ces incapables de banquiers, le budget commençait à se faire serré. Et les dieux savent à quel point je deteste être serrée.

Alors ... petit message d'interêt public. Ca peut servir à d'autres.

Les travellers, pourvu que vous ayez réussi en obtenir avant de partir (ce qui n'est pas forcément une synécure), s'échangent sans soucis ... pour vous, mais pas pour le pauvre gars qui doit se charger de la transaction et de la paperasse. Comptez bien 10 minutes, voir un quart d'heure en fonction de l'acharnement du fonctionnaire (Tu veux pas en manger un bout aussi ? Pour vérifier que ça a bien le bon goût du bon papier ?).
De mon expérience, Hanabank, KB, BS et IBK m'ont renvoyée sur KEB à la vue des travellers. Je ne sais pas si c'était dû aux travellers en eux-même, ou à la somme. Wooribank ne m'a pas posé de problème (et l'anglais était très bon). En tout cas, soyez cool et préférez changer dans les grandes agences. 

Pour les retraits avec une carte étrangère, j'ai à peu près tout essayé, pour me faire jeter à chaque fois avec un tas de hangeul qui s'effaçait avant que je n'ai le temps de déchiffrer le premier mot. Bien la peine d'avoir une visa premier et tout le bastringue, tiens ...
La seule chose qui marche, c'est le guichet KEB. Et, luxe sans nom ... l'ATM me cause en français ! Joie.

Et le bidule repart en mode über-touriste sans se poser de questions.

samedi 13 octobre 2012

Jirisan - jour 2

Levée à l'aube, le temps à l'air clair et y'a des touts petits oiseaux partout. Petit dej des champions : muesli au chocolat (toujours vieux campeur).

Etablissement du plan de la journée : se tirer de là ! Ne ressentant aucune fierté particulière à arriver en haut du plus haut des pics et n'ayant absolument pas envie de me taper la route, même sans compter les 500m de dénivelés manquants, je décide de redescendre dans la vallée pour aller chercher mon bus. Je reviendrai, avec un bon sac et un meilleur plan.

Jangteomok -> Byeoksoryeong -> Samjeong -> Yesen, le bus (pas sûre de l'orthographe)

Du monde, pour faire plaisir à Marcel (les écureuils posent pour moi, mais les petits oiseaux non, toutes les photos sont foirées)

Etant dans les premières à quitter le refuge, je profite du calme et de la faune du matin.

Le temps est un poil couvert, rien de trop menaçant mais il fait assez frais pour que le pull se porte. J'arrive au refuge suivant après deux heures de marche, pour ... 2h prévues ! Haha !
Deuxième petit dej' (ramyeon, again), ce qui m'évitera de camper n'importe où après. Une des coréennes en rando (la même qui voulait me donner un de ses batons sur le chemin) m'offre du café :)
 
Après une bonne pause et du chemin en trop parceque je prends la mauvaise route au début, je repars à 10h30 vers la vallée. Officiellement : 3h de marche. En même temps, j'ai tout le temps, cette fois-ci, c'est plus tranquille)


Le chemin tient plus de l'escalade que de la rando, mais on y va doucement. C'est plutôt sympa, ça suit le chemin de la source qui alimentait le refuge : du coup, on a tout le temps le bruit de l'eau qui ruisselle.

Le chemin redevient plus praticable plus loin, lorsqu'on quitte le chemin de l'eau. Avant de redevenir en pente abrupte mais sans les cailloux cette fois : terre et feuilles, bien plus glissant et dangereux.


Arrivée au village de Samjeon à 13h, dans le planning, donc. Quelques petites maisons, trois chèvres et un champ de salades.
Il reste deux kilomètres et demi jusqu'au village suivant, où s'arrête le bus. Deux kilomètres de route, bitumée, avec quand même une jolie pente : mes pieds ne vont jamais me pardonner.

J'arrive finalement à 13h30 au village, 14h à l'arrêt de bus : le temps de passer devant, demander mon chemin à des gens qui comprennent rien, tilter que je sais écrire "arrêt de bus" en coréen, retouver un péquin dans ce coin paumé qui m'indique de faire demi-tour et finalement réaliser que le petit magasin est en fait, l'arrêt de bus. Bon. De toute façon, le bus passe qu'à 16h20, alors c'était pas la peine de courir. Encore des ramyeon parceque manger, ça occupe, et puis lecture (Asimov m'accompagne). Je serais à Busan le soir.