jeudi 28 septembre 2017

Culture time !

Après l'entrainement, il est temps de se cultiver un peu. Direction : Incheon Metropolitain City Museum.

Le maître est pas rassuré à l'idée que je reparte en solo : "But, but yesterday, you ... lost!" et du coup il m'emmène lui-même jusqu'à l'entrée, pour être sûr :)

Le musée retrace en gros toute l'histoire d'Incheon et des alentours : depuis des pièces d'archéologie jusqu'à la période moderne avec le développement des trains, l'ouverture des ports aux nations étrangères et bien sur les différentes "interventions" extérieures dont la Corée à quand même pas mal souffert.


Il y a beaucoup de poteries, à tous les âges, de la 'simple' porcelaine au céladon, marque de fabrique coréenne. Apparemment, on peut savoir duquel des trois royaume provient chaque pièce en fonction de la forme de la base des poteries.




Ameublement d'intérieur, Joseon style


Je suis pas vraiment sûre d'avoir le droit de prendre des photos, en fait. Mais il y a une série de vitre avec des pièces satiriques sur les puissances étrangères.
Décidément, personne ne les aime, les russes



A la fin, il y a aussi une partie exposant des peintures dans ce style dénudé et surtout montrant des scènes quotidiennes ou des paysages, inspiré du style chinois de l'époque.

Une fois la visite du premier musée finie, il y en a un deuxième juste à côté.
Pourrez vous deviner le thème de ce deuxième endroit ?





C'est le mémorial de la bataille d'Incheon, un bon équivalent de notre d-day normand.

Petit rappel pour ceux qui dorment au fond pendant les cours d'histoire-géographie :


En rouge, les nord-coréens. Rouge parce-que communiste, on rappelle.


En bleu, les sud-coréens qui se repliaient désespérément, jusqu'à l'intervention des alliés, américains notamment, qui ont lancé une offensive surprise sur Incheon (la flèche bleue toute à gauche) et de là, ont repris presque tout le pays.


Intervention de la Chine, en rouge aussi forcément, qui accepte d'intervenir à la demande de son allié nord-coréen, pas contente que les américains aient franchi je ne sais plus quelle ligne. Le Rubicon fera l'affaire, vu le sujet. Et elle est en rouge sur le dessin.
Les chinois n'avaient que très peu d'équipement, mais étaient vraiment très nombreux, le nom en coréen veut dire "la vague qui déferle"


Stabilisation des frontières telles qu'on les connait aujourd'hui.



Sujet d'actualité, hein ?

Quand je dis que c'est l'équivalent du débarquement chez nous ...
En gros, le général américain McArthur qui a décidé de l'offensive a sans doute changé le cours du conflit à cette époque. Attaque sur un lieu réputé imprenable avec trop peu de matériel : chenal court et inaccessible selon les marées, sortie des bateaux sur des échelles pour gagner les rives, des gars sans armes lourdes avec trois jours de rations qui tiennent une semaine contre les tanks, des stratégies alternatives et des bombardements stratégiques pour détourner l'attention d'Incheon et des îles voisines, bref, Omaha Beach par bien des côtés.


Ce genre de mémorial est prévu pour être vu de dessous.

Ça fait beaucoup de vitrines et de maquettes pour une journée, je me trouve un nouveau guide (qui veut pas être pris en photo, le bougre)


Il est râleur et un peu déplumé, mais il m'emmène dans le parc à côté des musées. Vous commencez à comprendre le truc : y'a des petits parcs partout, et spécifiquement autour de tous les monuments et bâtiments importants. Généralement avec un petit vieux assis sur un banc, histoire que Gotainer puisse refaire des chansons.



Et en haut, il y a un café très classe, parquet et musique classique, où je prend un thé. Chaud, comme ça ils ont une raison de me regarder bizarrement. Mais quand il fait chaud, boire glacé est une erreur stratégique. Mes amygdales attaquées par le climat et la clim apprécient.



On devrait avoir une belle vue d'ici, mais le temps est ultra brumeux. Doit pas y avoir que de la vapeur d'eau dans ce smog, à mon idée...

1 commentaire:

  1. waouh; Bidule derechef au musée? et à qui on ne la fera pas sur l'histoire des invasions... j'ai un souvenir (archaïque) d'apprentissage de leçons sur le mode chansons et théâtre... o tempora, o mores !

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