Culture time, le retour

Après la messe, repas sur place à ce que je vais appeler la congrégation. C'est pas ça, une église.

Moonjung a l'air ravie de pouvoir me présenter à tout le monde.

En coréen "française ! (L'autre dit bonjour poliment) Non ! En français c'est " Bonjour. Enchanté "". Et moi de répéter en français, puis en coréen la même salutation.

Quelque part ça me console un peu de pouvoir lui servir à quelque chose : j'ai un peu envahi son chez elle, ses enfants dorment dans la même chambre et ont l'air de pas oser décrocher un mot à cause de moi, elle s'occupe de me trouver des endroits à voir etc. Je crois qu'en fait je vais passer la semaine chez elle, ce qui n'était prévu initialement. Bref, j'espère qu'on va récupérer les cadeaux parce-que je me sens vraiment en mode boulet. Si je peux rendre service en donnant la patte et en lui traduisant quelques mots en français, c'est vraiment le moins que je puisse faire.

Après le repas, ils prévoient un sortie à un centre d'art, de ce que j'en comprends.

En attendant que ce soit l'heure, je vais aller voir là-bas quel temps il fait

Réponse : chaud. Bizarre comme montagne, normalement plus on monte, plus il fait frais, pas vrai ? Bah là, non.

J'arrive à "l'Arche" en nage, croisant des coréens en kway, gants et masques qui ont l'air de moins souffrir que moi en t-shirt ... Cherchez l'erreur.

Faut dire que l'air est lourd, et ça ne facilite ni la grimpette, ni l'observation du paysage

Normalement, de là, on voit toute la ville et surtout le pont immense. Faudra revenir un jour au ciel plus léger, je pense.

Video

Je descends de la montagne (à pieds), attrappe un bus et rentre juste à temps pour ... La sieste. En fait, c'était vraiment pas loin, juste plein de marches à grimper, et il reste encore plein de temps avant la sortie au musée. Je voulais bosser un peu de coréen, mais l'oreiller est magnétique.

une heure plus tard

On retourne à la congrégation chercher le maître, qui a un minibus, dans lequel on embarque sa fille et son fils, Moonjung et sa fille, votre obligée plus une autre mère et ses pitchounes.

Direction une expo de peinture : beautiful thinking, beautiful life.

Et là, y'a une performance de claquettes. Oui.

Le gars est bon. 3fois champion coréen, champion du monde à une occasion que je n'ai pas comprise, et récompensé avec son équipe également.

Ensuite y'a du jazz. Plus cliché, on ne fait pas : le trompettiste grande gueule qui passe faire toucher l'instrument aux femmes dans le public, la pianiste aux cheveux bleus dans le coin qui regarde personne, le bassiste qui regarde le plafond avec sa moue et ses lunettes de soleil, et la batteur qui fait de son mieux sans retour son.

Mais ils sont plutôt bons, et nous jouent quelques reprises de morceaux qui me parlent, je penche pour des standards américains.

En fait, y'en a un que j'ai reconnu. J'ai fait 10000 km pour me faire rickroller !

Pour celles et ceux à qui l'ami Rick manquerait un peu

https://m.youtube.com/watch?v=dQw4w9WgXcQ

L'animateur se sert du thème du héros pour faire le lien entre les différentes parties du spectacle, les peintures et le thème "officiel". Il interview les artistes, lance des mini jeux avec le public (j'ai pas joué mais j'ai quand même gagné des cartes postales. Appartement, français c'est gagnant), discute avec la nuée d'enfants présents, passe son temps à faire des blagues. Y'a une bonne ambiance, pour une expo dans une galerie d'art :)

Après, les enfants font le tour, essayent les instruments et les claquettes. Souvent dans les musées ici, il ont ce qu'il appelle le " hands on", par opposition à la consigne habituelle "pas touche / hands off". Je crois ne pas encore en avoir vu un sans une ou plusieurs sections comme ça : on touche, à tout ce qu'on veut, on essaye, on participe. C'est prévu pour les enfants, bien sûr, mais les adultes ne sont pas vraiment en reste non plus.

Plutôt un bonne stratégie culturelle, à mon avis.