mercredi 17 octobre 2018

On sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne

On sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne. Enfin y paraît.

Plus de 16€ pour un ticket de RER dont les deux premiers trains sont supprimés sans explication et les suivants ne desserviront que quelques arrêts avant de s'arrêter à Gare de Lyon et c'est tout. Ha non, c'est pas tout : non seulement c'est terminus là, mais en plus on finit sur les rails grandes lignes.
Donc un RER plein à craquer de gens pas du tout énervés se déverse sur un quai pas du tout prévu pour, c'est beau.

Je laisse passer une rame de la 14. Une deuxième. Une troisième ? Bon d'accord.
Ensuite on va chercher la B dans une gare qui ressemble maintenant à une expérience sur les capacités d'éclairage d'un lieu public dallé en noir avec, au mur, des briques grises effet verre absorbant la lumière . Un indice chez vous : c'est nul.
Bravo pour la rénovation de Chatelet, les gars, c'est impressionnant. Je suis impressionnée.

Deux changements plus tard, le train s'arrête. A deux mètres du bol de sangria. Je me disais aussi, ça fait bien 30min qu'il n'y avait pas eu de problème, c'était louche.
Un changement de plus, allez.

Pour ce matin, on va donc dire que je ne suis pas déçue de ce que je vais laisser en terme d'infrastructure...

Comment ça, ça commence bien, elle fait que râler ? Bah... Ouais. On se refait pas.


Mais si vous voulez l'autre versant, il y a aussi ce que je sais que je n'aurais plus avant un bout de temps : un peu de diversité. Avant de passer au moins 10j avant de voir un visage "non coréen", pour sûr.

On a ce truc qui marche bien en France, cette diversité. Peu importe ce que dit la radio.

En face de moi dans le D, un japonais lit Le Times en anglais. A ma droite, y'a un des leaders de Clash of Clan "Savoie unie" (6 comptes et une activité qui ressemblerait presque à un mi-temps). Un gars au téléphone parle en Waleuf. Une mère de famille algérienne lit une adaptation d'un conte de Perreault à son fils et son copain black.
Dans le métro, les sur mesures et Festina poussent un peu pour pas laisser passer 3 rames, eux. Un étudiant mal rasé, poussé, chantonne un truc irlandais, je crois. La russe (polonaise ?) qui tient la barre en face de moi, soigneusement pour ne pas me toucher, a une jolie montre elle aussi, mais arretée. Ou dans une dimension différente, où il est 10h36 et 27s depuis 3 minutes maintenant.
La B, dans une rame où je n'aurais pas dû être si le système fonctionnait correctement, contient quelques costards, dont un ami qui discute quelques minutes avant de descendre à la suivante. Paraît que y'en a qui sont pas en vacances.
Plus la rame va vers le nord, plus les accents sont marqués, et plus les blazers laissent place aux blousons. Sauf lui, là bas, en short et en tong parce-que 12°, c'est laaaarge.
Et on finit avec les sacs et leurs touristes, puisqu'au bout il n'y a que l'aéroport :D

Ça n'a pas toujours le sourire, rarement même, ça ne sait toujours pas comment se placer pour qu'on puisse entrer et sortir d'un métro sans problème et la moindre feuille morte est synonyme de fin du monde, mais au moins c'est varié.

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