samedi 27 octobre 2012

Les posts suivants sont archivés en "Premier round" et correspondent au voyage de 2012

vendredi 26 octobre 2012

Parlons un peu du système d'adresses en Corée.

Une adresse, c'est à peu près au format : <nom du batiment> <numéro d'étage> <un 'dong'> <un numéro - un numéro> <un 'gu'> <nom de la ville>

La plupart du temps, on n'a pas le nom du batiment (qui ne sert de toute façon à rien, puisqu'il est rare qu'il soit affiché). Le 'gu' est en gros un arrondissement, un gros quartier. Le 'dong' un quartier de ce quartier. Le premier numéro est commun à tous les batiments du bloc. Le deuxième est propre au batiment en lui-même.

Mon tout est la cache au trésor des pirates : seules les personnes qui savent où se trouve l'adresse recherchée savent s'y rendre.

La vérité, c'est que ça m'a pris une demi-journée pour réaliser que je n'y arriverais pas et qu'il n'y a qu'une seule solution viable : s'installer dans un café avec une grande enseigne bien visible et appeler pour que quelqu'un vienne vous chercher.


Si j'avais eu un guide digne de ce nom, je l'aurais su avant : pour avoir eu le Lonely Planet entre les mains, c'est une des premieres choses indiquées dedans. Le Petit Futé, il va rester ici (parcequ'en plus, il ets lourd !). Sans compter le fait qu'il soit mal écrit, les critiques d'un goût douteux, blindé de coquilles et de fautes, il est à peu près inutile : les cartes sont trop superficielles pour servir à quoique ce soit, on parle d'endroits (très peu d'endroits, en plus) sans les indiquer sur une carte quelconque, les horaires ne sont pas à jour, la plupart des numéros renvoient en fait à l'office de tourisme (de Séoul, quelle que soit la ville concernée). Oh, et la plus grande ligne de métro, la nord-sud la plus importante ... la moitié de trouve dans la reliure du milieu ... totalement inutilisable.

"Le sanctuaire machin : ouvert du lever du soleil jusqu'à la nuit. Pour s'y rendre, prendre le bus devant la station de train. Sinon, on peut marcher depuis le temple chose". (je cite, à peu près).

D'une part, l'endroit à des horaires, comme partout, bien écrits et bien affichés. D'autre part ... un bus ? genre, heu ... je le tire aux dés ?

mercredi 24 octobre 2012

Transports

Les transports en Corée, et surtout à Séoul.

Un plaisir. Surtout quand on vient de Paris, avec son système absurde, trop cher et malpratique.

Le métro sur Séoul : boulet-proof.

Les lignes sont numérotées et colorées (la couleur des correspondances est indiquée lors des annonces audio), mais également les stations : nom en coréen, en anglais et un numéro.
Un peu comme dans certains hopitaux, il suffit de suivre la ligne colorée le long des murs de la station pour arriver à la bonne ligne. En plus des terminus sont indiquées les "grandes" stations, les populaires ou touristiques. Si on a réussi à se rater avec tout ça, on voit en plus directement que la rame va dans le sens croissant ou non : les panneaux avec le nom de la station (et son numéro), indiquent également ceux de la station précédente et suivante, avec une flèche sur la suivante.

Sur le quai, on a un aperçu du temps d'attente, avec la position de la prochaine rame aux stations précédentes. Un petit avertissement quand la rame quitte la station immédiatement précédente, puis quand elle arrive en gare. (et on peut encore en avoir un dans le train, à l'arrivée aux stations)

Ce sont ces jingles qui blessent ... enjoy :


L'ensemble est d'une propreté surprenante : si les spots sont vrais, les rames sont désinfectées, astiquées et passées au steamer Bellemare tous les soirs.

Du wifi, des annonces en anglais, des équipements en cas d'incendie et de problèmes chimiques, des toilettes à toutes les stations (nickel qui plus est), pas de tourniquet : les passages sont ouverts tout le temps, si on fait les choses correctement ça va super vite, sinon des petites portes se ferment et ça prend des plombes. Avantage : le passage est généralement fluide, pas de ralenti aux heures de pointes, et tous sont reversibles (easy rush hour again).

Niveau tarif : on paye des frais d'entrée, en fait (1050 wons à Séoul). Après, le tarif dépend de la distance parcourue (pas ces ***** de zones, yippeeh !). A savoir que le plus cher que j'ai réussi à faire devait être de 200 wons ... Le moins cher étant de 0, puisque pour les trajets courts, c'est payé par les frais d'entrée.

T-money :



Cette petite chose fort pratique permet de prendre tous les transports, et également de payer certains taxis, voir même dans certains magasins. Fonctionne aussi à Busan (peut etre ailleurs, j'ai pas testé) mais ne peut pas y être rechargé ! Moi qui l'avais consciencieusement vidée avant de quitter Séoul ...

Le métro de Séoul souffre du même mal que celui de Paris : par sa conception, les trajets ne passant pas par le centre de la ville sont difficiles à effectuer. Mais ... le système de bus compense ce problème assez bien. En plus, les correspondances bus-métro-bus-bus etc sont gratuites pendant un certain temps. Il faut juste badger à l'entrée du bus, ça affiche 0. Ne pas oublier de badger à la sortie, sous peine de payer des frais supplémentaires à la prochaine validation ... genre 800 wons ? Un scandale, je sais.
Si on n'a pas de carte ou de t-money, on paye le tarif fixe en entrant, et on va où l'on veut.
Il y a des passages très régulierement; heureusement car il est assez rare que les horaires soient affichés, ou qu'il y ait des affichages de prédiction en temps réel.

Si vraiment vous y tenez, vous pouvez toujours prendre un taxi. Même principe : frais "d'entrée" (2200 wons), puis après un certain temps/distance, le compteur s'enclenche. C'est pratique pour aller à une adresse précise, à condition qu'ils la connaissent (et on a vu que les adresses ...). Pour les hôtels, le mieux est de les appeler et de leur passer le chauffeur.

Avec un permis international, on peut louer une voiture et conduire en Corée. Bon courage.
Je bénis mon absence de constance à ce sujet, qui m'a fait commencer les démarches trop tard pour l'obtenir : j'aurais été tentée de conduire. Au delà du fait que les feux soient à l'américaines (après le carrefour, c'est déstabilisant) et les boites automatiques, les gens conduisent n'importe comment. Moins pire que la Tunisie, mais pas terrible. Surtout les taxis ... limités à 60, les gens roulent à 90 et les taxis à 120. A part sur l'île de Jeju, où ça vaut le coup, paraît-il, je déconseillerai à quiconque de conduire ici.

Arirang Taekwondo

Succès sportif, à nouveau : deux heures et demi d'entrainement, ça fait du bien. Le dojang s'appelle Arirang (comme le chant tradtionnel), assez facile d'accès -surtout depuis le Inside hotel ;), et se trouve facilement (mais les instructions sont en coréen sur le site (dans une image donc non traduisible par un outil automatique)


L'endroit est assez sympa, on peut avoir des cours partculiers ou en groupe, avec des classses spécifiques pour les débutants. L'anglais est assez hésitant mais il y a beaucoup d'expats et une population majoritairement féminine (ce qui change un peu).


Message d'interêt public :

How to go to arirang taekwondo club

Exit number 1 at the Sookmmyung station (women university), line 4
Once outside, keep walking the same way for approx. 200m : you'll see a SK gas station.
Very few bulding later, the dojang is at the 4rd floor of what is currently a Peugeot car exposition store. This could change very quickly in korea, so just keep your eyes open, your head up and look for the sign : a taekwondo kicking man and arirang written in hangeul.


 
Merci au maître Sang-Eun Jin.

mardi 23 octobre 2012

Culture Coréenne

Aujourd'hui il fait beau :) Un peu frais à cause d'hier, mais c'est pas plus mal. Le programme, c'est touriste et shopping, alors rien de passionnant ...

Okay ... je dois vous faire un topo sur la k-pop, donc. Non pas que ça m'enchante, mais faut bien, quand même.

Je n'écouterai pas la musique traditionnelle coréenne toute la journée, mais ca reste assez mélodieux, et audible. La Kpop ... Y'a des gens qui viennent en Corée rien que pour ça, rien que pour la pop Coréenne. Et les dramas, aussi.

Ca envahit peu à peu le reste du monde, ce qu'ils appellent la vague coréenne, Hanllyu. Il fallait s'y attendre, après la lubie japanisante. Les deux cultures sont suffisament proches pour que les standards soient les mêmes, le temps perdu à apprendre à manger du poisson cru sans frémir n'est pas perdu puisqu'il y a aussi des sushis et des makkis, et en plus la langue est plus facile. Sans compter qu'y venir est moins cher que d'aller au Japon (pas dur), ça et le reste, ça a tout pour plaire à nos ados.

Moi ... comment dire ... j'ai l'impression qu'on a téléporté les 90's en 2012, et qu'on leur a fourni tous le matos actuel en leur disant "Eclatez vous les gars". Et encore, les 90's ... faut voir les costumes.


Par exemple, lui c'est PSY. Une star ici. Récemment, il a pondu un tube qui est interdit de séjour sur ce blog : je l'entends entre 3 et 5 fois par jour, quand j'ai de la chance. Ca peut être plus. On ne compte plus les remix (et il apparait dans chacun d'eux, en plus), les pubs comportant cette musique, c'est de la bouillie, ça tient du lavage de cerveau tellement c'est partout.

Comme déjà indiqué, ils raffolent d'émission type "american teen idols", ils ont la leur : K-pop star . On m'a expliqué que la plupart de ces "artistes" passaient par des écoles privées pendant des mois, et sortaient de là avec leur premier single, après avoir ingurgité la danse, la mode, éventuellement un peu de la musique etc. Leur contrat avec tous les publicitaires et les radios, leur tube envahit littéralement l'atmosphère.

Les résultats :


 
Ca fleurit de boys bands ridicules, avec des chorégraphies à l'acide parcequ'il faut faire original, ou alors on fait du Mickael Jackson like. On a droit à tous les coups au break "élan musical", ou alors à un semblant de rap. Ils ont quelques groupes de "vrai" rap, mais le niveau est pas terrible.

Les filles ne sont pas en reste, les pauvres. Le stéréotype d'ado petite-fille est entretenu à l'extrème, pendant qu'elles se tremoussent dans des mini-jupes ou tentent des chorés lascives ... en restant dans un espace maximum de 50cm carrés au sol, j'ignore pourquoi. Notez que ça ne tient pas qu'à la Kpop : au festival de musique du monde, j'ai eu le désespoir de regarder des étudiantes d'espagnol chantez Besame Mucho et Morena de Mi Corazón en pietinant sur place, dans des tenues impecs toutes noires et avec un petit claquement de castagnette bien en rythme une fois de temps en temps. Les tenues sont moins rétros ou émos que celles des mecs, mais ont un sens de la pudeur étrange : il est impossible de trouver un col en V ici (sans parler d'un décolleté ... encore qu'il soit vrai que de ce côté là, les asiatiques ne soient pas très bien servies), mais j'ai un maillot de bain plus couvrant que la plupart de leurs shorts et mi-jupes.

Les femmes tentent de se trouver un état intermédiaire, parfois. En dehors de la petite fille en ternaire (mine boudeuse, imitation de la crise nerfs en tapant du pied par terre ou honteuse je-tente-de-me-cacher-derrière-ma-franche) et de l'ajuma, grand mère ridée assise sèche comme un coup de trique, regard perçant et qui ne bouge pas de son tabouret en balaçant des ordres et des piques acérés, à qui on ne répond surtout pas et on obéit parceque c'est grand-mère. Sportive, éduquée, travailleuse. Arriver à une existence en dehors de l'état de mère ou d'épouse, elles ne doivent pas avoir la vie facile tous les jours. Mais la tentative de devenir une femme d'affaire occidentale est toujours là, toujours.

Surtout : tout pour ne plus ressembler à une coréenne. Les affiches et clips pour les cliniques de chirurgie esthétique ... avec soldes pendant leurs rares vacances, quand les demoiselles n'ont plus que leurs cours à domicile et plus à sortir. Le paraître, surtout chez les jeunes, fait des ravages : paraître occidental, se balader avec des cups de café affichant leurs marques, cheveux teints (n'importe quelle couleur sauf ce noir), les t-shirts en anglais etc. Ca va être un carnage dans quelques années, quand les chirurgies plastiques approximatives auront vieilli, ainsi que les habitudes alimentaires déplorables qui s'installent.

La musique reste un son commercial qui sera oublié la semaine prochaine, mais qui est diffusé partout en boucle et à toute les sauces le temps du contrat, jusqu'à un écoeurement qui n'a pas l'air de venir facilement chez les jeunes coréens (et parfois les moins jeunes). Du consommable, un fléau ici.

Une moyenne de deux smartphones par personne, plus une tablette. Au moins. D'ailleurs, si quelqu'un veut une coque avec des oreilles de lapin, ou de la fourrure, des paillettes, un revetement gluant, fluo ... ou un mélange de tout ça, c'est maintenant qu'il faut demander. Un des nombreux exemples de la notion d'excès dans à peu près dans tout. C'est comme s'il n'y avait que deux états possibles : enfant ou adulte. Immature ou homme d'affaire : des ados habillés et coiffés de telle façon que je n'arrive même pas à savoir que ce sont des garçons (et dit par moi, ça a du sens), et costume armani. Débutant ou expert : photos smartphones des paysages (la photo Ipad, y'a du level) ou équipement pro complet, avec le stocks d'objectifs.

Un exemple frappant : la rando. Les coréens en sont très friands. Bon ... quand le pays ressemble à un dont créateur a oublié la règle élèmentaire de terraformation avant de lancer sa partie de SimCity, avec plus de la moitié du territoire constitué de montagnes, dont la plupart classée Parc National, protégée, reserve UNESCO etc., ça peut se comprendre. Tout le monde marche, ici. C'est la sortie du dimanche (comme j'ai déjà pu le constater). Le commerce de matos de rando est donc fleurissant ici, impossible de ne pas trouver son bonheur. Mais la mode pantalon de haut montagne et haut UnderArmor dans le métro, ça surprend. Et s'ils sont (sur-)équippés pour la vraie rando de montagne, comme ceux que j'ai pu croiser à Jirisan, ça tourne simplement ridicule lorsqu'ils partent pour une simple balade avec l'équipement complet. Le tour du lac à Sokcho ? Une balade de quelques kilomètres de plat bitumé, ombragé ... est-il vraiment necessaire d'avoir les bâtons accrochés au sac ? La ballade en amoureux sur la plage ? Idem. En plein soleil, avec les sous-pull et Kway, oui.

Le vélo ? On a un Vlib rouillé, ou un VTT dernier cri en carbone, la tenue moulante en polymère imprononçable, les gants, casques aérodynamique, etc, etc.

C'est ça, ou rien. Quand on commence, on ne doit plus ressembler à un amateur, c'est comme ça. Il faut ce qu'il faut, alors on va jusqu'au bout, même si c'est le bout du risible. On montre qu'on peut, et qu'on a les moyens.

Cette fracture est partout, que ce soit dans la musique, les manières, etc. Quand on connait l'histoire du pays, on peut comprendre un peu. Il n'y a pas si longtemps que le pays a vraiment commencé à se mettre debout, et le fait bien trop vite : point aberrant dans toutes les courbes de croissance sociale ou economique, ça commence à peine à se tasser. Il y a ceux qui ont connu "l'avant", si différent, et ceux qui ne l'ont pas et ne comprennent pas / ne veulent pas comprendre.

Tout le monde souffre également du manque de racines évident de ce pays pourtant si vieux, mais si souvent envahi, au patrimoine si souvent brulé et pillé, avant d'être restauré pour subir de nouveau le même sort. Le "pur coréen", l'historique, le traditionnel, tout ça a une valeur très très particulière. Arriver à conserver ça tout en se ruant vers l'avant, avec une américanisation prononcée ... Pas facile. Sans compter le problème fondamental de l'occident : l'egocentrisme. Impossible de l'éviter si on souhaite réellement s'occidentaliser, mais le souhaite-t-on réellement avec un passé chargé par Confucius ?

Les jeunes ne sont pas les seuls à être tiraillés constament, bien que ce soit le plus  voyant. Cependant, il y a visiblement un malaise chez les plus âgés également : il suffit de voir les costumes armanis froissés en fin de soirée, la démarche oscillante, la voix forte mais la bouche pâteuse. Non seulement les coréens ne tiennent pas bien l'alcool, mais en plus ils ne semblent pas en avoir envie.

J'aimerai pas être dans  les familles au moment de la crise d'adolescence.

lundi 22 octobre 2012

Il peut pas faire beau tous les jours

Ca devait arriver ...

Hier, en rentrant sur Séoul, la lune avait une magnifique couleur ocre. Et non, ça n'annonce rien de différent en Corée : aujourd'hui, le ciel s'ouvre et toute la pluie tombe sur moi.


 Que mon sweat ne soit pas étanche, je m'y attendais. Mais que mes chaussures de rando le soient si peu, ça me déçoit. C'est juste un peu de ... ah ... j'ai pas les pieds dans l'eau en fait, j'ai les pieds sous l'eau. Ok. Ca explique.

Je lâche l'affaire rapidement et retourne à l'hôtel, trempée après quelques minutes seulement. Café télé, ça ira pour aujourd'hui.

A propos de l'hôtel : un peu de pub.


Le Inside Backpacker Hotel. Station Hyewha, ligne 4. Pas cher, bon anglais, super ambiance et de très bons conseils sur à peu près tout. Dans un quartier assez animé le soir, mais pas trop bruyant. Très facile d'accès, et permettant d'aller partout en eu de temps.

Et juste à côté :

Pas fait exprès, je jure. Y'en a pas tant que ça, en fait, plutôt beaucoup de salle de lan. Ceci étant ... le terminator salvation est un excellent mange pièces, dans la plus pure tradition ^^ (et je connais quelqu'un qui va acheter tekken tag team)

L'idée pour le matin était d'aller visiter le quartier français, mais c'est remis à plus tard à cause du temps. Cependant, pour l'aprem, je dois me bouger : j'ai rendez-vous au musée ...

Bon. Retour en arrière : dans l'avion pour venir, j'ai rencontré le professeur Jong-Chan LEE, président d'un institut d'histoire(-ish). Très gentil monsieur, on avait refait mon itinéraire par le menu, il m'avait conseillé plein de choses et, étant de Gyeongju, il m'avait dit qu'il me ferait visiter sa ville, ainsi que me mettre en contact avec des amis qui pourraient m'heberger.

En partance pour Jeonju, je lui avais écris un mail à ce propos, mais il l'avait eu trop tard et je crois qu'il s'est mis à culpabiliser ... depuis, j'ai le droit environ chaque jour à un coup de fil pour savoir où je suis, si tout va bien, si j'aime la nourriture etc. On s'est encore raté pour Gyeongju, vu que mon planning change avec le vent et que le sien est très chargé. Finalement, on a réussi à planifier un repas sur Séoul : rendez-vous au Centre d'Art de Séoul. Comment expliquer poliment au monsieur que je suis un bidule qui aime les beignets et prendre en photos les écureuils ? Let's go anyway.

Contrairement à mes craintes, pas de visite de musée ; un café, le tour du centre d'art (Who's your favorite classic singer in France ? hummm ... en voila une question qu'elle est bonne) et un resto coréen, à ma demande plutôt qu'occidental, tant qu'à faire. Il commande donc à son envie : je ne sais pas quel dérivé de makkoli et une galette faite avec des algues (vue la couleur) et des huitres et fruits de mer dessus. Yummy ...

Note to self : il existe donc au moins une manière de cuire les cailloux qui ne les rendent pas définitivement immangeables. Le problème reste de pouvoir retrouver les paramètres de l'expérience, ce qui s'annonce délicat.

Il m'emmène faire un tour dans le quartier français finalement, et un thé, avant de se séparer. Trop gentil, et une super soirée au lieu d'un autre épisode de série.



dimanche 21 octobre 2012

... mais c'est déjà bien d'y penser ...

... et je pense que demain matin,
j'aurais du mal à me lever ...

Jour 2 à Sokcho.


Après l'eau, les montagnes: Seoraksan.
Comme le gars de l'hôtel m'a fait un itinéraire tout tracé hier, je décolle pour y passer la journée, avant de revenir sur Séoul.

J'avais initialement prévu d'y rester la nuit, et une jolie randonnée, mais ça fait partie des branches coupées de mon itinéraire : je suis trop juste sur planning (je savais que j'aurais dû prendre le mois complet, pourtant ><). Même avec mes plans élagués, j'ai déjà dû abandonner certaines visites, et je ne veux pas être en stress pour mon retour. Too many things to see, so little time ...
Et puis je n'ai qu'une confiance limitée dans ma capacité réelle de marche en terrain difficile, en ce moment. On fera ça la prochaine fois, tant pis.

Du coup, je me restreins à l'itinéraire des balades de quelques kilomètres, pour les visiteurs "courants".

On est dimanche ... les gens qui ont un week end viennent faire leur balade en famille ... l'entrée ressemble à celle de Disneyland.

Vu les foule qui s'y deversent, je suis toujours surprise de l'état des parcs ici : les chemins de balades, comme ceux de randos d'ailleurs, sont bien pensés, bien entrenus, super propres malgré les points de vente de snacks réguliers (encore que les coréens semblent assez respectueux sur ce point), bien balisés et il y a des panneaux d'informations sur les points à voir, ainsi que sur la faune et la flore. Y'a un boulot et un effort de conservation très impressionnants.


Y'a un téléphérique qui emène à un des points d'observation les plus élevés,la forteresse de Gwongeumseong. A savoir : arrivée à 10h, le premier ticket dispo est pour 15h. Eh bah comme ça, ça définit bien l'ordre dans lequel je commence les visites :)




On commence par aller à Biseondae.





Ensuite, direction la chute d'eau de Biryong.



Bavez un peu les gars

On m'avait dit que c'était beau en cette saison (couleurs d'origine, j'ai rien touché)


Et enfin, l'heure du téléphérique.

A Séoul, au parc de Namsan, y'avait aussi un télépherique, mais c'était faisable à pied. Là ... pas vraiment.

Une fois dans la nacelle verrouillée, ça me revient soudain : pourquoi y'a si longtemps que je n'ai pas pris un de ces trucs, que je deteste pas uniquement parcequ'ils saccagent le paysage ... j'en ai surtout une peur panique ><

C'est suffisament stupide pour que je l'oublie régulièrement : de tous les gens dans cette nacelle, même réunis, je suis sans doute celle ayant le plus de connaissances sur les capacités de ces engins, la physique et leurs contraintes, les marges et autres joyeusetés. D'autant que les specs de tous les élèments étaient affichées en gros en bas, pendant qu'on patientait... Seulement ... le gros problème de la notion de panique, c'est qu'intrinsèquement, elle se contrecarre royalement de ce qu'apporte la pensée carthésienne. J'ai moins peur de sauter à l'elastique que de monter avec cette chose.

Je serre les dents et attends que ça passe, en essayant de ne pas me rendre ridicule pendant la montée. C'est toujours pire que la descente, et je n'ai plus le choix de toute façon.


Une fois en haut :


Le rocher à touristes (qui remplit mon quota de gens sur photos pour aujourd'hui, non ? ^^)


Hier, on voyait Seoraksan depuis Sokcho, aujourd'hui on voit Sokcho depuis Seoraksan.


Mettons fin au suspens : ma reservation a pu être étendue, donc j'ai une guesthouse pour ce soir (et une bonne en plus). Mais la nuit en spa, c'est marrant aussi. On se refait 5h de bus (pour 2 prévues, super) et on revient à Seoul.

Soyons fous : pizza !
Bon... pas assez de sauce tomate, ça manque de fromage, pas moyen d'avoir de l'huile piquante mais on a des pickles (des pickles ?!) ... mais ça ressemble à une pizza, c'est servi dans un carton à pizza, ça fait office de pizza.